Dans son étude, Pegasystems a analysé après des utilisateurs dans leurs tâches quotidiennes. Il en ressort que l’inefficacité est d’abord due à un problème de réponse au besoin du quotidien dans les applications d’entreprise (ERP par exemple) et l’usage abusif des outils bureautiques pour pallier à ses manquements.
Ne pas tenir compte du besoin client, c’est s’exposer à des stratégies de contournement et de perte de contrôle des outils
Thierry Souche, DSI du Groupe Orange
Les chiffres de l’inefficacité
- 134 copiés/coller par jour
- 845 erreurs de saisie par jour
- Les applications d’entreprise ou métier ne sont utilisées que pendant 28 % de la journée
- Consulter ses emails toutes les 6 minutes
- Jongler jusqu’à 30 applications différentes
Les conséquences sont pour les salariés et utilisateurs une source de stress dans leur travail et un risque d’erreurs plus élevés.
Les processus mis à l’index
L’usage de programmes informatiques qui ne peuvent pas répondre à 50 % du temps de travail sur une journée est l’une des explications de ces chiffres.
L’autre talon d’Achille des applications métiers est trop souvent leur manque de communication. Pourtant depuis 2009 les interfaces de communications interlogicielles ont explosé grâce au Cloud.
Ces manquements dans les logiciels d’entreprise (métiers) provoquent là sur utilisation des outils bureautiques, qui éloignent les entreprises de la véritable transformation digitale.
Les 12 enjeux de la tranformation digitale des PME/TPE
- L’expérience utilisateur ou UX (user experience) : remettre le client interne au centre pour créer de la valeur tant pour les salariés que pour leur organisation (symétrie des attentions).
- La sécurité : protéger les données (y compris celles des salariés) et les systèmes dans un contexte de développement du nomadisme, d’utilisation accrue de matériels personnels à des fins professionnelles – et réciproquement – et de bascule progressive vers des solutions cloud.
- L’attractivité : dynamiser l’image employeur, attirer et retenir les talents, concilier les exigences des nouvelles générations et les nouveaux usages avec les contraintes des organisations, en proposant des outils et services pour une UX plus fluide et intuitive, « comme à la maison ».
- L’innovation : au service des métiers et de la productivité collective et individuelle.
- L’anticipation des besoins métier, de l’entropie et de l’obsolescence : se projeter en gérant l’existant (l’IT patrimonial ou « legacy »), choisir dans un contexte incertain et fortement évolutif, notamment s’agissant des solutions sur le marché et de la bascule dans le cloud.
- La rationalisation : identifier les besoins et segmenter les populations et usages associés (profiling), gérer l’IT bimodale ; savoir « tuer » des applications ; simplifier les solutions, penser « parcours » utilisateurs.
- La transformation inclusive : embarquer toutes les populations salariées, faire participer les utilisateurs, accompagner le changement, s’appuyer sur l’encadrement et des ambassadeurs.
- La méthodologie : engager en mode projet la modernisation des services et des usages, s’appuyer sur un sponsorship fort, mettre un place un pilotage collégial et global, partager la vision.
- L’indépendance & l’adaptabilité : s’assurer de la réversibilité des solutions choisies, de leur interopérabilité et de leur bonne intégration aux SI et usages de l’entreprise, dans une démarche d’amélioration continue.
- L’optimisation : aborder sous l’angle économique l’investissement dans l’environnement de travail, en prenant en compte l’intégralité des coûts (d’acquisition, de détention et de support, etc., mais aussi les coûts indirects et « humains » d’adoption).
- La conciliation : gérer les injonctions paradoxales (exigences utilisateurs vs obligations de sécurité/conformité et de maîtrise budgétaire) ; placer le curseur entre deux logiques antagonistes : un modèle monolithique (uniformiser les outils, imposer, interdire) vs un modèle « permissif » (foisonnement contrôlé des outils, notamment par l’autorisation de dispositifs personnels).
- L’évaluation : mesurer le ROI, les coûts évités, les impacts sur l’image de marque employeur, sur la performance globale et individuelle, la satisfaction utilisateurs, etc. ; communiquer sur les résultats.
Suivant l’étude du CIGREF publier à mois de janvier 2019 : Evolution de l’environnement de travail à 5 ans, le DSI au service de l’expérience salarié
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https://www.informatiquenews.fr/quelle-efficacite-pour-le-poste-de-travail-60186